Avec la crise économique, la France traverse une période difficile. Parallèlement, notre modèle sanitaire et social a atteint ses limites. Les dépenses de santé et de protection sociale augmentent de manière continue, la dette de la Sécurité sociale s’alourdit d’année en année et pèse dramatiquement sur les finances publiques. Dans le même temps, on constate une désorganisation et une dégradation croissante du système de santé, sans véritable perspective de régulation.
Malgré les dispositifs de solidarité publique en place (CMU-C, ACS) et essentiellement financés par les complémentaires santé, de plus en plus de Français sont exclus de la protection sociale.
Dans le domaine de la santé, le reste-à-charge des ménages augmente au fil du désengagement de la Sécurité sociale, des hausses de tarifs des professionnels de santé et notamment de l’envolée des dépassements d’honoraires.
Le montant des cotisations santé s’accroît avec le chargement de taxes.
Sans surprise, on assiste à un éclatement des solidarités intergénérationnelles ou entre les actifs et les inactifs.
La mutualisation des ressources, chère à notre mouvement, n’est plus une priorité pour certaines catégories d’assurés et elle est remise en question par leurs comportements consuméristes, en particulier les jeunes générations qui doivent déployer une énergie considérable pour ‘’décrocher’’ un emploi et atteindre un niveau de vie suffisant afin d’être à l’abri matériellement.
De plus, la prévention et l’éducation sanitaire disposent de moyens réduits et perdent de leur rayonnement.